• Déficits Neuro-développementaux de l'Hémisphère Droit

    Déficits Neuro-développementaux de l'Hémisphère Droit

    & Troubles des Communications Non-Verbales.

    de Jacques Bénesteau.

    Psychologue hospitalo-universitaire, Centre de référence des troubles du 

    langage et des difficultés (Hôpital des enfants, Toulouse), et Institut de Psychomotricité 

    (faculté de médecine Rangueil, Toulouse) France - Communication aux Entretiens de Bichat 

    (Psychomotricité) le 15 septembre 2007.   

    Reproduit par "Forendys" avec l’aimable autorisation de l’auteur.

     

     

    Déficits Neuro-développementaux de l'Hémisphère Droit 

    & Troubles des Communications Non-Verbales. 

     

    On rencontre, chez des personnes dont le langage et l’intelligence générale sont 

    sensiblement normaux, des troubles visuo-constructifs, de l’organisation des informations 

    spatiales et graphiques, et de l’intégration des éléments tactiles, associés à un genre 

    particulier de dyscalculie, avec des difficultés d’apprentissages non-verbaux et d’adaptation 

    aux situations nouvelles, et puis un déficit  de la capacité à décoder et à utiliser les 

    communications non-verbales. 

    Décrite il y a plus d’un tiers de siècle [25], intensivement étudiée [17, 37, 39, 41, 56, 61], 

    rapportée en France pour la  première fois en 1999 [16],  l’incapacité d’apprentissage 

    nonverbal (NLD, pour Nonverbal Learning Disorder), est reconnue comme l’expression de 

    dysfonctionnements de l’hémisphère cérébral droit. 

    Les experts internationaux de l’Organisation Mondiale de la Santé et ceux de l’Association 

    Américaine de Psychiatrie n’ont pas encore intégré l’incapacité d’apprentissage non-verbal 

    (NLD, ou quel que soit son nom) parmi les  « troubles spécifiques » du développement. 

    Semblant privilégier les déficits de l’hémisphère cérébral gauche, celui qu’on appelle 

    ’’dominant’’, ces comités d’experts reconnaissent bien les problèmes de langage, de parole,

    de lecture, de l’arithmétique, en tant qu’entités indépendantes. Mais, hormis la mention d’un 

    trouble développemental des coordinations motrices, qui contient quelques ingrédients 

    communs [1, 2], on recherchera vainement la NLD dans les traités correspondants (CIM-10, 

    DSM-4). Dès lors on comprend que les spécialistes de cette question —Byron Rourke et ses 

    collaborateurs sont en première place à cet  égard— s’efforcent de valoriser l’identité 

    nosologique de ce trouble développemental (cf. annexe). 

     

                                       Manifestations 

    Très tôt, ces enfants se signalent avec constance par la passivité, le manque d’initiative et de 

    curiosité, le défaut d’intérêt pour l’environnement et d’exploration physique active, visuelle et 

    tactile, des objets. Les jouets mobiles et attractifs sont ignorés, les manipulations ludiques 

    négligées. Byron Rourke voit déjà chez le plus jeune l’indice de la prépondérance future de la 

    modalité auditivo-verbale par rapport à la modalité visuotactile.[37, 40] Car, au fur et à 

    mesure que le développement installe les compétences perceptivo-motrices, un décalage va 

    se creuser au profit de la dimension verbale, qui suivra son propre chemin. 

     

    Les habiletés motrices qui émergent tour à tour sont médiocrement coordonnées, du 

    moins chez nombres de ces enfants et non chez tous. La marche est mal contrôlée et 

    davantage susceptible de conduire à des chutes, ou à des chocs contre des obstacles. Le 

    maniement des objets domestiques (les couverts par exemple), la toilette et l’habillage 

    (boutons, lacets), sont souvent perturbés et  éprouvants. Les activités visuo-constructives 

    qu’affectionnent les enfants des deux sexes bien avant l’école (découpages et collages,

    dessins et coloriages, montages et puzzles, etc.) ne sont pas attrayantes, ou sont difficiles à

    accomplir. 

    L’exécution de comportements complexes, organisés dans une succession réglée (ranger sa 

    chambre, les jeux et sports collectifs) est hors de portée, bien que les actes isolés qui les 

    composent soient réalisables. 

    A l’école, alors que la prononciation,  le vocabulaire et la compréhension verbale, sont 

    correctement développés, ces enfants présentent des difficultés d’assimilation dominant dans 

    la modalité visuo-spatiale. Au début l’apprentissage de la lecture syllabique et du graphisme 

    (production de lettres et formes simples, puis écriture) est pénalisé.

     

    Mais ces besognes tendent à s’améliorer avec le temps, en devenant des routines, par 

    répétition et automatisation. Pour autant,  on remarque souvent des obstacles dans la 

    compréhension des textes. Et le graphisme se dégrade dès que les rapports géométriques 

    complexes entrent en jeu, par exemple dans le dessin.  

           

    Il en va de même avec les mathématiques.  

    Le calcul concret, c’est-à-dire compter physiquement sur les doigts, est au départ difficile. 

    Dans un second temps les répétitions verbales forment des automatismes élémentaires qui 

    améliorent la situation. Du moins aussi longtemps que la mémoire n’est pas trop engagée 

    dans les retenues ou les tables, que le problème arithmétique est une routine à rabâcher, et 

    qu’il reste concret. Car l’obstacle est conceptuel et se révèle surtout dans les mathématiques 

    plus abstraites vers la fin du cycle primaire. Il y a une forme de dyscalculie spatiale : des 

    erreurs de placement des valeurs et de transitivité (l’enfant peut chercher à soustraire le plus 

    grand du plus petit ; il ne conçoit pas que le  résultat d’une soustraction ne peut pas être 

    supérieur aux valeurs du départ), des fautes de raisonnement et de procédure opératoire (il 

    additionne au lieu de multiplier, omissions des retenues). De sérieux obstacles se révèlent si 

    les référentiels spatiaux interviennent (écriture et disposition des nombres ou des opérations, 

    oubli des unités et des virgules, confusion des signes à la lecture ou à la transcription).

    [23, 42, 51, 52] 

    Les affaires se compliquent encore avec la géométrie (tableaux et graphiques, mesures et 

    surfaces, relations spatiales et topologie), et les troubles mathématiques deviennent plus nets 

    dans le cycle secondaire et au lycée. Si 40% des enfants NLD de 7 et 8 ans ont un déficit 

    caractérisé du calcul [17], entre 9 et 15 ans environ 65% ont ce trouble [32]. Les sujets

    affectés dépassent rarement le niveau des compétences  du CM1-CM2, même à l’âge adulte

    [40], et l’algèbre restera presque toujours inaccessible. Fréquemment d’autres difficultés

    pratiques se dévoileront dans la vie quotidienne, en rapport avec la question des quantités,

    des mathématiques, de la mécanique, l’orientation spatiale et la  planification dans le temps. 

    Enfants, ils ont du mal à apprendre la succession des jours, des mois, des saisons, à lire 

    l’heure sur un cadran analogique ; plus tard, ils auront des problèmes pour rendre la 

    monnaie, gérer un budget, estimer le temps qui s’écoule et évaluer les durées, planifier 

    l’emploi du temps et honorer les rendez-vous, lire une carte et s’orienter, s’organiser, etc.  

     

                               L’efficience cognitive 

    Quand on rencontre pour la première fois ces patients dans l’enfance, il est vite clair que 

    l’intelligence générale est suffisante. Elle n’est pas déficiente en soi. Mais l’une des 

    caractéristiques distinctives des NLD est  la discordance entre les deux composantes 

    principales du fonctionnement intellectuel : ce qui ramène au langage est préservé, alors que 

    les capacités non-verbales restent en retrait dans le développement.[37, 41, 61] Les

    méthodes de Wechsler (WISC) font apparaître une supériorité significative des capacités

    verbales (QIV),  de  15  points  ou  davantage,  relativement  aux  autres  (QI  Performance).

    Chez  des enfants de 7 et 8 ans présentant une NLD, 70% ont un QIV>QIP de 10 points ou

    plus; 80% ont 2 de leurs meilleures notes verbales en information, similitudes, ou

    vocabulaire; et 90% ont leurs 2 scores les plus faibles en cubes, assemblages d’objets, ou

    code.[17]  

     

    Il faut faire ici trois remarques. D’abord, ces valeurs peuvent varier. Des résultats

    très faibles en arithmétique et en compréhension (subtest impliquant des  référentiels

    sociaux) peuvent masquer la différence verbal/non-verbal. Le QIV peut chuter, et donc la

    différence QIV-QIP diminuer, notamment chez les plus grands.[32] Ou bien au contraire la

    dégradation des capacités non-verbales, qu’on observe quelquefois avec l’âge, peut

    augmenter fortement l’écart aux dépens du niveau verbal. 

     

    Ensuite, la distinction QIV-QIP, qu’on trouvait dans les premières éditions du test de 

    Wechsler, a disparu de la dernière version  du WISC. Le WISC-IV (adaptation française 

    ECPA, 2005) ne conserve plus qu’un seul Quotient Intellectuel: le QI Total. Mais les épreuves 

    verbales, d’un côté, non-verbales, de l’autre, existent toujours : 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour augmenter la sensibilité et la fiabilité de la méthode, certaines épreuves de performance 

    ont été écartées, et des activités perceptives nouvelles ont été introduites dans le WISC-IV. 

    Les études avec ce nouveau procédé sont donc attendues.[17] Cependant, le contraste

    observé naguère entre QIV et QIP se retrouve encore dans le WISC-IV, soit entre les deux 

    composantes principales, verbale et non-verbale, soit dans la répartition des quatre indices, 

    déséquilibrée au seul bénéfice de l’indice de compréhension verbale.  

     

    La troisième remarque est évidemment que l’on peut rencontrer ce profil dans des situations 

    autres que la NLD. La connaissance objective de l’efficience intellectuelle est une condition 

    certes indispensable, mais non suffisante.  

     

    En tout cas, sachant que le WISC-IV implique moins les réalisations constructives et les 

    exécutions motrices que les anciennes versions, d’autres investigations sont requises pour 

    apprécier les forces et faiblesses neuropsychologiques de ces enfants. En règle générale 

    l’évaluation de la dextérité digitale et de la motricité fine montre que les habiletés simples et 

    isolées sont, compte tenu de l’âge, mieux respectées que les coordinations oculo-manuelles 

    complexes, spécialement si les impératifs de  vitesse interviennent. Ce type de dérive est 

    constaté chez 70% des enfants NLD de 7 et 8 ans [17], et dans 63.6% des cas entre 9 et 15

    ans [32]. On voit par exemple un recul significatif, d’au moins 1 Déviation Standard sous la 

    moyenne, des résultats aux tests de dextérité  manuelle (dont le prototype est le Purdue 

    Pegboard [2]) alors que le Tapping, ou la force du poignet (Grip Strength) par exemple, 

    oscille autour de la normale. En outre les difficultés de motricité fine et complexe intéressent 

    surtout la partie gauche du corps.  

     

     

    Mais les problèmes semblent moindres dans la motricité, dans les exécutions, que dans le 

    domaine perceptif, visuo-spatial et tactile.  

    La perception tactile digitale élémentaire (d’abord le sujet doit différencier les doigts touchés, 

    ensuite il doit dire combien de doigts intermédiaires se trouvent entre deux doigts qui avaient 

    été touchés) est correcte. En revanche la graphesthésie (reconnaître un chiffre ou une lettre, 

    dessinés dans la paume ou sur un doigt) et la stéréognosie (le sujet porte un bandeau sur les 

    yeux, puis un objet est placé dans sa main, et une fois le masque enlevé, il doit reconnaître 

    l’objet parmi d’autres), sont typiquement déficitaires par rapport aux 4 normes. Pelletier et 

    collaborateurs [32] avaient ainsi trouvé qu’environ 91% des enfants NLD de leur groupe de 9 

    à 15 ans rencontraient ces difficultés.  

    Le test de performance tactile (Tactile Performance Test, de Reitan, 1979) est très sensible 

    aux déficits visuo-tactiles de ces patients, après 8 ans. Le sujet doit d’abord, d’une main puis 

    de l’autre, puis des deux, emboîter des formes géométriques simples dans une planchette 

    hors de sa vue ; ensuite il doit dessiner, de mémoire  et  sans  la  voir,  la  planchette  avec

    les objets logés aux bons emplacements. L’épreuve, qui demande de construire mentalement

    un schéma visuo-tactile, une carte cognitive dégagée des explorations haptiques, peut être 

    insurmontable malgré le nombre des essais. Environ 60% des enfants NLD de 9 à 15 ans sont 

    ici confrontés à des obstacles.[32]  

    Avec le toucher, la partie gauche du corps est, là aussi, davantage pénalisée, alors que dans

    la population générale les capacités tactiles de la main gauche sont meilleures que celles de

    la droite.  

     

    Les capacités visuo-spatiales livrent une image analogue. La perception ou la production 

    graphique de formes simples ne rencontre pas de difficulté notable, pas plus que les gestes 

    élémentaires de manipulation. On observe néanmoins des troubles visuoconstructifs, bi– et 

    tri–dimensionnels, aussitôt que l’organisation des informations géométriques et spatiales est 

    nécessaire. Dans les épreuves de Wechsler, manipuler simplement des cubes colorés tout en 

    les observant, ou déplacer des morceaux de carton, éventuellement les encastrer, est à la 

    portée d’un enfant de 3 ans. Mais les enfants NLD sont victimes de grosses difficultés dès 

    qu’il doivent construire mentalement des images en organisant des éléments figuratifs épars 

    qu’ils ont sous les yeux (assemblages d’objets du WISC, puzzles), ou pour reproduire un 

    modèle en intégrant des rapports géométriques  dans une représentation d’ensemble (cubes 

    du WISC). De même, alors qu’ils sont capables de discriminations visuelles simples entre des 

    formes géométriques séparées, les extraire du fond devient très délicat si elles sont

    mélangées à d’autres (figures emmêlées). Et il apparaît que la discrimination des diagonales,

    des lignes orientées selon des angles différents (comme sur le cadran de l’horloge), est

    particulièrement ardue, comme peut le montrer le test de jugement d’orientation des lignes de

    Benton (Judgment of Line Orientation Test, à partir  de 7 ans), très sensible aux perturbations 

    perceptives de l’hémisphère droit.[4] Des épreuves telles que la Figure de Rey [2], ou le test 

    de rétention visuelle de Benton (VRT, qui consiste à reproduire de mémoire, ou à reconnaître 

    visuellement, une série de formes géométriques complexes), révèleraient probablement des 

    troubles analogues.  

     

     

     

                                              Les communications 

    Il est impossible de déduire l’intelligence sociale à partir des Quotients Intellectuels. Et 

    inversement les QI et l’intelligence générale ne peuvent être déterminés (ce serait une grave 

    erreur, hélas souvent commise) sur la base de ce que les individus sont capables de faire

    dans le registre des relations et habiletés sociales. Mais nous avons des éléments clairs chez

    les patients NLD.  

    D’abord, les fonctions du langage ont des aspects contrastés.  Quand leurs difficultés 

    d’apprentissage académique les conduisent à consulter les milieux spécialisés, peu

    d’éléments inquiétants transparaissent, du moins au premier abord. Il est d’ailleurs facile de

    les distinguer des enfants porteurs de troubles spécifiques du langage (dysphasies, 

    dyslexies).[17]  

    Le vocabulaire (versants réceptif et expressif), l’élocution et la fluidité verbale, la lecture des 

    mots et l’orthographe, le niveau des connaissances véhiculées par le langage, ne s’écartent 

    pas sensiblement des normes et de ce que laissaient présager leurs capacités intellectuelles. 

    Les examens orthophoniques standardisés  notent  tout  au  plus  que  si  la  phonologie  est 

    correcte à l’usage et dans le maniement des mots connus, celle-ci se dégrade 5 en présence

    de syllabes constituant des mots inexistants et imprévus (les ’’logatomes’’), et si la lecture

    des mots isolés est satisfaisante au niveau formel, il demeure des difficultés d’accès au sens

    des phrases.  

    En fait, c’est surtout dans les échanges sociaux que le langage singularise ces enfants. 

    L’expression orale manque de spontanéité, ou au contraire elle abonde, mais alors dans la 

    redondance et la verbosité. Quand les propos sont généreux, ils sont souvent répétitifs, et se 

    fixent sur des détails prosaïques. De la même façon l’enfant, en racontant une histoire qu’il 

    vient d’entendre ou de lire, ne  peut en résumer l’essentiel ; ou bien le détail concret, sans 

    importance, en devient le centre.[24]  

     

    Les aspects non-verbaux des communications sont particuliers.[24, 40] Indolent, passif et 

    apparemment inattentif,  l’enfant évite parfois le contact visuel, le visage privé des 

    expressions émotionnelles utiles aux communications quand il s’exprime. On cherchera en 

    vain à provoquer le sens de l’humour. L’auditeur, les parents, les camarades, ont souvent du 

    mal à deviner ce qu’éprouve cet enfant d’aspect énigmatique et fermé. La parole, dont le 

    volume sonore est insuffisant, ne s’ajuste pas à la distance de  l’interlocuteur. La prosodie

    est monotone, sans inflexion dans les phrases, et l’intonation n’est pas modulée en fonction de

    la signification affective. Si l’on demande à l’enfant de répéter une phrase neutre (« je suis

    allé au  supermarché  avec  maman…  »)  tout  en  simulant successivement la tristesse, la

    joie, la surprise, la colère, les expressions non-verbales correspondantes sont difficiles à

    reconnaître. Et  si,  inversement,  l’adulte  récite  la  phrase neutre en y associant les

    manifestations émotionnelles appropriées, l’enfant peut être incapable de les identifier. 

     

    Car en effet, au déficit des expressions non-verbales (gestuelles, posturales, faciales, 

    modulations vocales), s’ajoutent chez ces patients des lacunes du décodage des mêmes 

    signaux dans les messages d’autrui. Ce qui n’est pas expressément verbalisé et qui reste 

    implicite dans une conversation, ce qui n’est pas littéral et formel, leur échappe, et ne peut 

    être reconstitué, car les manifestations non-verbales de l’interlocuteur ne sont pas 

    correctement saisies ou interprétées. Les émotions d’une autre personne, ses intentions, les 

    sous-entendus, l’humour, tout cela peut leur être inaccessible. Les nuances, les subtilités, les 

    formules imagées ou métaphoriques, les allusions, les taquineries, demeurent pour eux 

    impénétrables,  ou  alors  sont  prises  au  pied  de  la  lettre,  quelle  que  soit  par  ailleurs

    leur intelligence verbale.  

    Dans les rapports avec les individus de tous âges, l’intervention des contacts cutanés peut 

    également donner lieu à des erreurs d’interprétation des éléments tactiles : si l’étranger lui 

    touche l’épaule, l’enfant s’écarte ; s’il lui serre la main, il regarde la main avec perplexité. Ou 

    encore, les limites de l’espace personnel ne sont pas toujours respectées : l’enfant ignore les 

    conventions, se rapproche exagérément, touche un inconnu, et ne s’adapte ni au contexte 

    social, ni aux réactions de l’autre personne.  Byron Rourke a plusieurs fois insisté sur une 

    autre caractéristique essentielle de ces enfants NLD, que l’on rencontre encore à 

    l’adolescence et chez l’adulte : leur faible capacité à s’adapter au changement.[37, 40] Les 

    modifications des circonstances, du milieu physique comme du contexte social, les situations 

    nouvelles, serait-ce un changement d’école, un déménagement, ne produisent pas les 

    adaptations attendues. Les schémas déjà connus, les routines, tendent à réapparaître sans 

    ajustement,  à  la  limite  de  la  persévération,  et  nous  avons  là  ’’une  incapacité

    d’apprentissage par excellence’’.[16] 

     

     

     

    Ces déficits de jugement social, de perception et de compréhension des informations

    nonverbales, pas seulement celles véhiculées par la vue, conditionnent des problèmes dans

    la socialisation, d’autant qu’une part essentielle des échanges, par exemple dans les jeux

    avec les autres enfants, s’établit à un niveau non linguistique. Dans la collectivité scolaire

    certains énergumènes tentent bien d’attirer l’attention et de se distinguer par des pitreries.

    Mais plus souvent ces enfants fuient la compagnie des contemporains pour se soustraire à

    des interactions qu’ils ne peuvent gérer. Leur aspect étrange, apathique et 6 hermétique, qui

    n’est que le reflet de l’inaptitude à exprimer non-verbalement des émotions, les erreurs 

    d’interprétation des communications d’autrui et le manque de tact, la naïveté sociale, les 

    réactions terre à terre, leur inflexibilité et leur faible capacité à profiter de l’expérience, 

    peuvent les désigner comme victimes des moqueries dans les groupes ou conduire au rejet,

    à l’ostracisme et à l’intolérance dans les milieux normatifs (ils sont nombreux). Au mieux on

    les ignore, au pire on les stigmatise. A tout cela s’ajoute l’accumulation des déceptions 

    personnelles et dans l’estime des parents. Il en découle des perturbations affectives, 

    combinées à la conviction légitime qu’ils ne possèdent réellement pas les moyens d’être 

    comme les autres.  

     

    Plusieurs travaux concluent à un risque élevé de problèmes émotionnels chez les 

    personnes affectées par une NLD. Ces troubles émotionnels sont d’ailleurs semblables à ceux 

    que l’on rencontre dans les dysfonctionnements  de l’hémisphère droit, plutôt que dans les 

    perturbations hémisphériques gauches. Relativement à ce que l’on observe dans les autres 

    formes de troubles des apprentissages, le groupe des enfants NLD est davantage susceptible 

    de présenter des désordres psychologiques internalisés, tels l’anxiété et la dépression.[31,

    36, 61] Le risque semble plus élevé également par rapport à la population générale du même

    âge, à la fois pour la dépression et les tentatives de suicide [35, 36], sans ignorer la

    prédisposition aux accidents.[37] Toutefois, les perturbations émotionnelles sont beaucoup

    plus communes à l’adolescence et à l’âge adulte, sans doute en raison d’un effet

    d’accumulation des frustrations académiques, des déceptions sociales, et de la prise de

    conscience progressive de l’inefficacité personnelle. Et, selon Byron Rourke [37], le point

    culminant serait atteint à l’entrée sur le marché du travail, lorsque devenu indépendant le

    jeune adulte doit bouleverser ses habitudes et nouer des liens matures. 

     

     

     

     

                  Les implications de l’hémisphère droit 

    Habituellement les examens neurologiques et neuropédiatriques ne révèlent pas de 

    preuve directe d’anomalies de l’hémisphère droit chez ces patients, hormis des signes légers 

    (’’soft signs’’) par exemple des symptômes perceptifs et moteurs observés de façon 

    prédominante  du  côté  gauche  du  corps.  De  leur côté, les explorations

    neuropsychologiques ont objectivé nombres d’arguments indiquant un dysfonctionnement

    cérébral droit. Ainsi, les fonctions relevant de l’hémisphère gauche (le langage, par exemple)

    sont davantage respectées que les capacités visuo-spatiales et les communications non-

    verbales, qui sont typiquement affectées. Des atteintes cérébrales de l’hémisphère droit

    peuvent reproduire, chez l’adulte ou l’adolescent, ces déficits développementaux de la NLD.

    [24, 47, 56, 57, 61] 

    D’autre part, les investigations des neurosciences et de l’imagerie fonctionnelle médicale ont 

    identifié durant ces dernières années plusieurs zones de cet hémisphère qui gouvernent les 

    fonctions perturbées dans ces conditions.  Enfin, des syndromes réputés dépendre de 

    l’hémisphère droit (le syndrome d’Asperger, notamment) comportent la signature 

    neuropsychologique de la NLD.  

     

    L’hémisphère droit, dont les représentations sensorielles sont plus diffuses et globales que 

    celles de l’hémisphère gauche,  organise d’abord les configurations visuospatiales et tactiles, 

    qui ne sont pas analysables ou descriptibles  verbalement en détails.[58] Il gouverne la 

    réception, l’intégration et la reconnaissance des informations non-verbales, concernant les

     

    objets et les formes, l’orientation spatiale et topographique, la perspective et les rotations 

    mentales. Il contrôle les opérations mathématiques abstraites ou  dont le support est 

    graphique et géométrique, les rapports topologiques, les praxies de l’habillage et de 

    maniement des objets domestiques, les aptitudes mécaniques, les constructions bi– et tri–

    dimensionnelles (lesquelles dépendent des deux hémisphères, mais surtout des zones 

    pariétales postérieures droites). La contribution des zones frontales et préfrontales droites est 

    connue dans l’attention visuelle soutenue, les  fonctions exécutives, la mémoire de travail 

    non-verbale.[20, & 30 :chap.3] Le lobe frontal intervient dans la perception des durées, 

    l’orientation dans le temps, la planification des actes 7 quotidiens et des routines en fonction 

    de la ’’mémoire prospective’’ —ce ’’calepin mental’’ qui permet de se rappeler la succession 

    des tâches prévues, pour les exécuter dans le bon ordre au bon moment.[14]  

     

    Mais l’hémisphère droit est également spécialisé dans le traitement des aspects 

    nonverbaux des communications et des émotions sociales. Son système de vigilance et 

    d’attention sélective permet de discriminer les objets et les personnes dans la masse des 

    informations physiques environnantes, puis d’extraire les signaux de communication et de 

    leur donner un sens. Ces fonctions sont entremêlées avec les capacités visuo-spatiales qui lui 

    sont dévolues : elles requièrent, en distribuant l’attention dans l’espace, de détecter, décoder 

    et comprendre les expressions faciales, posturales, les intonations de la voix, les

    mouvements des yeux, une succession de gestes, les manifestations émotionnelles subtiles.

    Les patients porteurs d’atteintes cérébrales droites ont certes des altérations visuospatiales,

    mais aussi des communications non-verbales et du traitement de ces éléments émotionnels

    dans les échanges. Déterminer à quelle distance se placer par rapport à un interlocuteur, et à

    quel moment prendre la parole à son tour dans une conversation —ce qui nécessite d’intégrer

    les expressions faciales et vocales de celui-ci— peut s’avérer ingérable. S’ils sont plutôt

    bavards, difficiles à interrompre, leurs discours sont  superficiels et terre  à terre. Leurs

    propos témoignent d’une attitude concrète, fixée sur le détail superflu, sans fil conducteur ;

    sujets à la persévération sinon inflexibles, ils  sont fréquemment dysprosodiques, voire 

    aprosodiques.[54] Ces patients rient de façon incongrue, expriment des affects inappropriés 

    ou ne présentent pas ceux qui conviennent au contexte, ou encore restent apathiques et 

    inexpressifs. Peu capables de se placer selon le point de vue d’autrui, et de deviner des 

    sentiments dont ils ignorent les signaux, ils ont un déficit de ’’la Théorie de l’Esprit’’. Peu 

    sensibles au contenu émotionnel non littéral, ils n’accèdent pas aux allusions, à l’humour 

    implicite, à l’ironie, aux abstractions catégorielles. Et les métaphores leur sont étrangères, car 

    elles exigent de comprendre qu’un mot [ex. la lessive], qui a un sens dans son contexte natif, 

    donne une autre signification, par analogie imagée, quand il est transporté dans un nouveau 

    contexte [’’je suis lessivé’’, sous-entendu : je suis épuisé, ou bien : mon compte bancaire est 

    vide]. 

    Le langage, le vocabulaire, la prononciation, la compréhension et les connaissances verbales, 

    les actes automatisés et routiniers, sont pourtant intacts. Mais, et surtout dans les 

    dysfonctionnements du cortex frontal droit, la capacité à créer des moyens nouveaux et à 

    construire des modèles originaux pour s’adapter à une situation non familière, et la créativité, 

    sont altérées.[24, & 30 :chap.3]  

     

    Certes, les deux hémisphères collaborent ensemble au traitement des affects et des 

    communications, et leur spécialisation est  relative, surtout dans le sexe féminin où 

    l’asymétrie fonctionnelle est moins marquée.[58] Mais le droit intègre les dimensions 

    nonverbales des communications, quand le gauche analyse les aspects verbaux du 

    langage.[15, 55]  

     

    Il apparaît que du cortex orbito-frontal gauche dépendent les fonctions exécutives du 

    langage  et  la  planification  de  la  parole,  notamment  la  mise  en  phrase  et  la  fluidité

    orale  ;  et des lésions peuvent produire une perte de spontanéité, le mutisme, des

    persévérations verbales. La prosodie est réglée par les deux hémisphères, mais sa

    composante émotionnelle relève plutôt du droit : du lobe frontal pour la modulation motrice à

    l’émission, et temporal droit pour le décodage de la prosodie dans les paroles entendues.[10,

    11, 33]  

     

    Donner un nom à une personne que l’on croise dans la rue peut réclamer l’intervention de 

    l’hémisphère gauche, mais à condition que son visage, sa voix, sa silhouette et son allure,

    soient reconnus.[48]  

     

    Les patients atteints d’une prosopagnosie, qui ont une atteinte de l’hémisphère droit, peuvent 

    confondre une face avec un objet inanimé, y compris avec un chapeau…[44] Ou bien ils 

    savent qu’une face est un visage mais ne  peuvent reconnaître des visages célèbres, voire 

    familiers. Dans le cerveau normal, on a identifié des détecteurs des caractéristiques 

    distinctives de la face, des modules corticaux 8 de la jonction ventro-occipito-temporale 

    droite, qui réagissent très sélectivement au visage, et à aucun autre élément visuel.[34]

    Dans  le cortex orbito-frontal, d’autres modules procèdent à l’identification du visage, au

    décodage et à l’interprétation des émotions véhiculées par les expressions faciales (et dans la

    tonalité de la voix) ; et des populations de neurones sont ’’allumées’’ spécifiquement quand

    des expressions du visage signalent que le comportement devrait changer.[34]  

    L’appréciation  de  l’humour  et  de  l’ironie  relèverait  de  la  zone  préfrontale  droite.[49,

    50,  59] 

    Les patients affectés par un dysfonctionnement de la région préfrontale ventromédiane 

    droite, peuvent reconnaître que l’image ou le récit qu’on leur présente contient une 

    plaisanterie, mais ils ne l’interprètent pas, ne comprennent pas, et n’expriment pas les affects 

    correspondants (sourires, rires).  

     

    Les capacités d’empathie et les cognitions sociales de la ’’Théorie de l’Esprit’’ (Theory of 

    Mind) sont des processus neuropsychologiques complexes qui, loin d’être unitaires, 

    comportent des aspects réceptifs, verbaux  et non-verbaux, cognitifs et émotionnels, 

    contextuels et sociaux, voire culturels, dont les ramifications sont enchevêtrées, dans l’esprit 

    et dans le cerveau.[6] Le traitement des éléments verbaux et l’analyse cognitive dépendent

    de l’hémisphère gauche (jonction  temporo-pariétale). Par contre  les dimensions non-

    verbales sont plutôt intégrées à droite : d’abord vers la jonction temporo-pariétale pour la

    réception et le décodage des informations [3, 45], et ensuite vers le cortex préfrontal ventro-

    médian droit pour l’interprétation des intentions et des émotions d’autrui.[22, 43, 49, 53]  

     

    Ce cortex préfrontal ventro-médian, déjà impliqué dans l’humour et l’ironie, l’est encore 

    dans la génération des émotions sociales (compassion, honte, culpabilité) et dans le

    jugement moral. Des patients atteints de lésions focales, bilatérales,  de cette région,

    présentent une réactivité émotionnelle affaiblie et des émotions sociales amoindries, un

    jugement moral altéré, une faible tolérance aux frustrations, une agressivité plus élevée,

    alors que leur intelligence générale et la connaissance déclarative des normes sociales sont

    préservées. [28, cf. aussi 5, 46, 19]  

     

     

     

     

     

                     La question du syndrome d’Asperger 

    Il n’est pas rare, dans certains centres de consultation, que les enfants NLD voient leurs 

    échecs socio-scolaires attribués à tort à des origines ’’émotionnelles’’.[24] Ce n’est pas si 

    simple. D’abord la logique peut être inverse  : les incapacités d’apprentissage engendrent à 

    terme des perturbations émotionnelles, ou pour le moins ces dernières sont progressivement 

    alimentées par les multiples déceptions sociales et scolaires. La deuxième possibilité est que 

    ces patients sont simultanément dotés de déficits non-verbaux et de désordres émotionnels, 

    parce que la source (un trouble développemental de l’hémisphère droit, par exemple) est 

    commune aux deux problèmes. La dernière idée est qu’il peut y avoir un mélange de 

    déterminismes.  

     

    Une autre confusion fréquente fait que nombres de ces enfants sont précocement référés 

    en psychiatrie en raison d’un rapprochement avec « les troubles envahissants du 

    développement », tout particulièrement avec le syndrome d’Asperger. Car en effet la NLD et 

    le syndrome d’Asperger partagent nombres  de leurs symptômes. Dans le syndrome 

    d’Asperger on rencontre des troubles de la compréhension sociale et de la communication 

    non-verbale, une apathie, des difficultés de perception et d’organisation visuo-spatiale, dans 

    le contexte d’une intelligence globalement normale, et de capacités verbales (lecture, 

    orthographe, verbalisation, mémoire verbale) épargnées voire au dessus de la moyenne, en 

    dépit des problèmes dans les interactions.[9, 26, 27, 41, 47, 60]

    Klin et collaborateurs [26]avaient établi un profil de critères  neuropsychologiques 

    caractéristiques de la NLD, et trouvé que, sur 22 sujets Asperger, 18 avaient les

    signes correspondants. En revanche chez les 19 ’’autistes de haut niveau’’, un seul avait ce

    profil. 9 Et l’on peut noter en passant que les études réalisées dans ’’l’autisme de haut niveau’’

    ont montré une supériorité consistante des dimensions non-verbales relativement aux

    capacités verbales, contrairement à ce que l’on voit à la fois chez les NLD et dans le

    syndrome d’Asperger.[26, 27, 41]  

    En  outre,  il  apparaît  dans  les  deux  cas  une  prédominance  d’un  dysfonctionnement  de 

    l’hémisphère droit, alors que le consensus de la recherche indique, à l’inverse, que les 

    troubles de l’hémisphère gauche sont prépondérants dans ’’le spectre de l’autisme’’, de bas et 

    haut niveau, c’est-à-dire avec et sans le retard mental.[21, 41]  

     

    S’il y a des ressemblances, on peut aussi trouver des différences. Dans le syndrome 

    d’Asperger les maladresses motrices sont peu évidentes, et l’on ne signale pas de trouble 

    significatif en mathématiques.[41] De même, les troubles de la pragmatique du langage sont 

    davantage caractéristiques du syndrome d’Asperger. Dans la NLD les déficits tactiles sont 

    fréquents, alors que le syndrome d’Asperger tend plutôt à présenter une hypersensibilité 

    tactile.[8]  

    Il est surtout bien difficile de reconnaître dans la NLD des éléments essentiels au diagnostic 

    de syndrome d’Asperger, tels que : « (1) préoccupation circonscrite à un ou plusieurs centres 

    d'intérêt stéréotypés et restreints, anormale soit dans son intensité, soit dans son orientation 

    (fascination pour les horaires de train). (2) adhésion apparemment inflexible à des habitudes 

    ou à des rituels spécifiques et non fonctionnels. (3) maniérismes moteurs stéréotypés et 

    répétitifs (battements ou torsions des mains ou des doigts, mouvements complexes de tout le 

    corps). (4) préoccupations persistantes pour  certaines parties des objets. »(DSM-IV) De 

    même, le ’’manque de curiosité pour l’environnement’’ qu’on note dans l’enfance chez les 

    NLD, apparaît dans le DSM-IV parmi les critères d’exclusion, sinon de réserve, pour le 

    diagnostic de l’Asperger.  

    D’autres différences sont plus indirectes. La NLD, dont la prévalence serait, selon les 

    estimations de Byron Rourke et ses collègues, de 4% à 5% parmi les enfants d’âge scolaire

    en Amérique du Nord, est présumée au moins 10 fois plus fréquente que le syndrome

    d’Asperger ; et elle affecte semble-t-il aussi souvent la fille que le garçon, alors que le

    syndrome d’Asperger, comme l’autisme, témoigne d’une forte disproportion du sex-ratio

    (jusqu’à 8 ou 9 garçons pour 1 fille).[41, 62]  

     

    Plusieurs spécialistes ont mis en doute la validité nosologique du syndrome d’Asperger en 

    tant qu’entité distincte de l’autisme, dont  il pourrait être une  forme atténuée ou une 

    variante.[47, 60] Et, selon les experts de la classification internationale des maladies (CIM-

    10), ce syndrome est un « trouble de validité nosologique incertaine ». Ce qui semble surtout 

    à la source de confusions est la relative imprécision ou le caractère allusif, peu explicite, des 

    définitions et qualifications diagnostiques, qui d’ailleurs peuvent varier selon les auteurs. On 

    peut alors être amené soit à étendre exagérément ces critères et à sur-diagnostiquer le 

    syndrome d’Asperger, soit au contraire à le  négliger. On peut regretter que le profil 

    neuropsychologique objectif ne fasse pas partie des critères diagnostiques, et qu’il semble 

    souvent ignoré, ou délaissé, par des spécialistes du ’’spectre de l’autisme’’, alors qu’il pourrait 

    contribuer aux diagnostics différentiels autant qu’à l’éclaircissement des rapports 

    qu’entretiennent ces troubles avec la NLD, et avec d’autres désordres développementaux. 

     

    Quoiqu’il en soit, la question maintes fois débattue des analogies —évidemment assez 

    troublantes— n’est pas résolue, et bien des études en collaboration restent à faire dans 

    différentes directions. Plusieurs travaux suggèrent que le profil neuropsychologique 

    rencontré dans la NLD, corrélatif d’un dysfonctionnement cortical  ou sous-cortical de 

    l’hémisphère cérébral droit, pourrait être aussi la signature neuropsychologique du syndrome 

    d’Asperger, où les déficits des communications non-verbales sont toutefois plus envahissants 

    et accentués, avec des stéréotypes et des rituels surajoutés. 10  

     

     

     

    En cas d’hésitation le clinicien pourra choisir la catégorie diagnostique qui permettra à la fois 

    la meilleure compréhension de l’enfant et dans toute la mesure du possible d’offrir le meilleur 

    soutien.  

     

    Ce regroupement symptomatique, la NLD, est spécifique, en ce sens qu’il n’est ni 

    réductible à une psychopathologie, ni le résultat d’un retard mental, et qu’il peut être 

    distingué d’autres déficiences. Il ne s’agit  pas d’un déficit intellectuel global, car des 

    domaines entiers, le langage en l’occurrence, sont habituellement épargnés. Ce n’est pas un 

    retard, qui se traduirait par un ajustement de style immature, mais bien un véritable trouble, 

    car on ne le reconnaît pas dans le développement  normal  d’un  individu  plus  jeune.  Il

    peut durer toute une existence. On peut y voir un véritable handicap, dont les répercussions 

    envahissant à terme les apprentissages généraux, l’adaptation sociale, la vie émotionnelle, 

    doivent préoccuper le professionnel de la santé. 

     

                                                                  * * *

     

                                 - ANNEXE   - 

    Incapacité d’Apprentissage Non-Verbal (NLD). 

    Critères proposés pour la recherche. 

    Rourke & al. 2002 : Annual Review of Psychology, 53, 309-339. 

    1. Déficit bilatéral de la perception tactile, souvent plus marqué du côté gauche du 

    corps. La perception tactile élémentaire peut devenir normale avec l’âge, mais 

    l’interprétation des  stimulations tactiles complexes demeure perturbée. 

     

    2. Déficits bilatéraux de la coordination psychomotrice, souvent plus marqués du côté 

    gauche du corps. Les habiletés motrices simples et routinières peuvent devenir 

    normales avec l’âge, mais les organisations complexes restent déficitaires ou se 

    dégradent. 

     

    3. Déficience sévère des capacités d’organisation visuo-spatiale. La discrimination 

    visuelle peut atteindre des niveaux normaux avec l’âge, en particulier si les 

    informations sont simples. Mais les capacités d’organisation visuo-spatiale complexe 

    se détériorent avec l’âge par rapport aux normes. 

     

    4. Difficulté substantielle dans la maîtrise des informations complexes et dans 

    l’adaptation aux situations nouvelles. Forte tendance à recourir à la reproduction de schémas 

    routiniers, à des réactions mémorisées et automatisées (souvent inappropriées au 

    contexte), et incapacité à tenir compte du changement. Utilisation très fréquente de 

    réponses verbales, en dépit des exigences de la situation. Ces propensions persistent 

    ou s’aggravent avec l’âge. 

     

    5. Difficulté notable dans la résolution de problèmes non-verbaux et l’élaboration des 

    concepts abstraits. 

     

    6. Distorsion de l’appréciation du temps. L’évaluation des durées et l’estimation des 

    heures de la journée sont nettement perturbées. 

     

    7. Les mécanismes verbaux sont bien développés (par ex. la lecture de mots isolés, 

    l’orthographe), voire supérieurs à l’âge, dans un contexte de défaut de compréhension 

    de la lecture (surtout chez les grands enfants). 

     

    8. Verbosité, propos répétitifs et verbalisation redondante, avec des anomalies du 

    contenu du discours, et des troubles des aspects fonctionnels et pragmatiques du 

    langage. 

     

    9. Déficits substantiels des procédures opératoires des mathématiques et de la 

    compréhension de la lecture des phrases, qui contrastent avec des capacités 

    relativement bonnes dans la lecture des mots et en orthographe. 

     

    10. Déficiences sévères de la perception sociale, du jugement, et des interactions, 

    aboutissant souvent à l’isolement ou à l’évitement. Facilement bouleversés dans des 

    situations inhabituelles, avec une tendance marquée à l’anxiété, voire à la panique. 

    Haut risque d’apparition de formes internalisées de psychopathologie (par ex. 

    dépression) à la fin de l’enfance ou à l’adolescence. 

     

     

     

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  • Argentine : síndrome de disfunción del hemisferio derecho

    D'un point de vue clinique, les personnes ayant le syndrome de dysfonctionnement l'hémisphère droit ont un certain nombre de caractéristiques neuropsychologiques qui devraient être examinées avec soin dans le processus thérapeutique qui doit être adapté à chaque cas particulier.


    Revista Argentina de Neuropsicología, 10, 22- 214 (2007) Argentine journal de neuropsychologie, 10, 22 - 214 (2007) Número Especial Numéro spécial X Congreso Latinoamericano de Neuropsicología X Congrès latino-américain de la neuropsychologie Resúmenes de Trabajos Libres


    168. Ortega I., Pelayo H., Bonilla M. Maestría en Diagnóstico y Rehabilitación Neuropsicológica. Benemérita Universidad Autónoma de Puebla. Puebla México.

    Síndrome de hemisferio derecho; historia de un caso. Se presenta el caso de un niño diestro de 7 años 6 meses, con lesión en el lóbulo parietal derecho resultado de un absceso cerebral que requirió cirugía. Objetivo: Identificar las alterciones neuropsicológicas específicas de la lesión en el hemisferio derecho y sus ramificaciones sobre la conducta. Metodología: Se utilizaron entre otros los instrumentos diseñados por Quintanar y Solovieva (2003), la evaluación neuropsicologica breve infantil, el protocolo para la evaluación de imagenes internas, el esquema neuropsicológico para la evaluación de la atención, la evaluación del desarrollo de la esfera psicológica en el niño preescolar, el protocolo de evaluación de las funciones visuales y espaciales. Resultados: Se observó una adecuada comprensión de órdenes simples y cuestionamientos sencillos, pues sus respuestas eran de forma congruente. Se Il a été observó un lenguaje sumamente reducido, monosilábico. Presentó dificultad para la percepción táctil, movimientos azarosos y hemiparesia de la mano izquierda. En cuanto al lenguaje se observaron sustituciones por modo, por punto, por punto y modo de articulación y omisión de letras en la parte inicial e intermedia de las palabras. En cuanto a la organización de movimientos se observaron dificultades para la alternancia, la coordinación recíproca de las manos, seguimiento de secuencias motoras, movimientos lentificados, simplificados y perseverantes, en las secuencias gráficas se observó lentificación, rigidez y perseveración del trazo, en la retención audioverbal involuntaria hay problemas de repetición de la serie, en la retención voluntaria, de igual forma existe un déficit funcional en la capacidad para ubicar espacialmente los objetos a nivel concreto, grafico y verbal. 

    ISSN 1668 -5415 ISSN 1668 -5415 

    http://www.revneuropsi.com.ar
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    Résumés de l'article
    La representación gráfica muestra un pobre esquema corporal con integración de elementos. Discusión: Desde el punto de vista clínico, los individuos con síndrome de disfunción del hemisferio derecho presentan una serie de características neuropsicológicas que deben ser consideradas cuidadosamente en los procesos terapéuticos e implementados en cada caso en particular.

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  • Neuropsychological characteristics of selective attention in children with nonverbal learning disabilities
    JING Jin 静 进, WANG Qing-xiong 王庆雄, YANG Bin-rang 杨斌让, CHEN Xue-bin 陈学彬

    Lire la suite sur : 

    http://www.cmj.org/periodical/PaperList.asp?id=LW8481


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  • Université de ZURICH
    Département de neuropsychologie

    présentation, diagnostic et remédiation du SDNV : (en allemand)

    http://www.epi-zentrum.ch/web/swe.nsf/e ... 6.2008.pdf


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  •  

     Manuel SDNV pour le diagnostic (en norvégien)

     

    L'image d'un éléphant découpé en morceaux (pattes/trompe/ et le reste...) en première page de ce document résume le SDNV. Selon l'angle de vue, le diagnostic sera généraliste à l'extrême. Le diagnostic de "dyspraxie visuo- constructive"... si l'on regarde seulement la trompe, le diagnostic de TDA/H si l'on regarde uniquement les pattes, voire de dyslexie visuo-attentionnelle ou de dyspraxie visuo-spatiale si l'on regarde seulement "les yeux de l'éléphant" (quand il est très jeune) etc. 
    Et cela sans oublier les compétences sociales altérées (le gros postérieur de l'animal ?) qui ne sont jamais "vues" autrement que sous l'angle "autisme" .... ou en tant que difficultés "émotionnelles" associées aux "dys" comme l'on dit si pudiquement en France (lire le rapport de l'Inserm à ce sujet : les auteurs ont une méconnaissance assez incroyable du SDNV)

    Il est plus que temps de rassembler toutes les parties afin de distinguer le dessin particulier qui émerge lorsqu'on fait la synthèse des atouts et difficultés chez un enfant qui a par ailleurs une intelligence conceptuelle dans la norme ! 

    http://www.statped.no/nyUpload/nvl.pdf


    commentaire : 
    La Norvège a préféré adopté une attitude pragmatique en consacrant à son tour l'expression "NLD" pour définir ce sous-type de trouble des apprentissages, tout aussi spécifique que ce qui est décrit dans la dyslexie par exemple ou autre "dys". Le terme "non verbal" a été retenu pour résumer le NLD (ou SDNV chez les francophones) par opposition aux difficultés d'apprentissage qui ont pour origine un trouble du langage (dysphasie ou dyslexie). Attention cependant aux erreurs d'interprétation ! Ainsi, il est banal aujourd'hui de scinder les troubles d'apprentissages en deux grandes catégories dont celle nommée justement "troubles non verbaux" : dyspraxie, dyscalculie,TDA/H. Cette classification courante n'induit pas pour autant que leur cumul chez un même enfant, signifie qu'il est atteint du SDNV. L'on peut avoir une dyspraxie ou/et une dyscalculie sans être SDNV, répétons-le. De plus, soulignons que si le SDNV n'a pas pour conséquence, un trouble du langage, il n'empêche que la compréhension du langage n'est pas totalement performante dans ce syndrome. 


    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Ce trouble étant reconnu comme l'expression d'un désordre de l'hémisphère droit lié à une dysfonction de la myéline, il est utile de préciser que tout dysfonctionnement de l'hémisphère droit n'est pas pour autant synonyme de SDNV.

    De même, toute dysfonction dite "non verbale"(trouble des fonctions exécutives ou TDA/H, dyspraxies ou DCD) n'est pas synonyme de SDNV...

    C'est un ensemble de symptômes (pour certains appelés "dys" ou non... peu importe) qui permet de diagnostiquer le SDNV.

     

     

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