•  Le SDNV est rare, mal compris en France par les professionnels... Des personnes SDNV peuvent recevoir un diagnostic de trouble(s) des apprentissages (un ou plusieurs "dys" dont la dyspraxie à cause du trouble moteur), parfois celui d'Asperger à certains moments de la vie où il devient difficile de compenser, de "faire semblant" ou simplement parce que leurs difficultés d'apprentissage scolaire sont peu sévères.

    L'Asperger fait partie des "troubles envahissants du comportement" aux origines diverses et encore inconnues, le SDNV est un trouble des apprentissages, reconnu d'ordre neurologique.

    Au final, les étiquettes importent seulement lorsqu'elles permettent une aide adéquate. D'autant qu'aux U.S.A, plus en avance sur la compréhension de l'autisme, l'approche pragmatique est préférée aux éléments de langage. Ainsi depuis peu, Asperger et SDNV appartiennent à un même continuum réunissant tous les syndromes où sont notés certains points communs spécifiques : communication, compétences sociales, jugement social notamment.

    Le diagnostic d'Asperger n'est pas un souci quand il est générique (les profils neurocognitifs sont divers au sein des TSA) et certainement plus approprié à la personne SDNV que celui de dyspraxique ou/et de dyslexique ou/et de dyscalculique. En effet, là au moins sont prises en compte les spécificités en compétences sociales des SDNV, leur franchise, leur incapacité à mentir, la surcharge sensorielle qu'ils/elles subissent, la difficulté à lire les émotions...  

    Le diagnostic d'Asperger devient un réel souci lorsque les professionnels tablent sur une remédiation connue : les points "forts" ordinaires des Asperger. En réalité, ceux-ci sont les points faibles des SDNV.  L'information visuelle tout comme le reste, se doit d'être la plus simple possible pour la personne SDNV aux habilités visuelles et visuo-spatiales toujours déficitaires. Pour faire simple, cette dernière voit un détail mais pas les détails ni la grande image... les descriptions verbales sont complémentaires voire préférables à un schéma ou des consignes visuelles, les codes de couleur ne sont qu'une surcharge, une information supplémentaire à gérer inefficace contrairement à l'Asperger qui en a besoin.

    La bataille des étiquettes entre professionnels, a amené certains à penser néanmoins (et à l'écrire dans quelques livres et publications) qu'il n'y aurait qu'une seule entité. Le versant point fort visuel (de l'Asperger) étant bien plus courant que le versant point fort verbal (du Sdnv), il y aurait deux profils différents d'un même syndrome selon leur point de vue. Le premier : l'"Asperger" étant antérieur, pourquoi s'enquiquiner avec l'ajout d'un nouveau syndrome ?

    Depuis la Médecine a tranché : le diagnostic d'Asperger datant de l'époque nazie où il fallait trier les enfants "récupérables" ou non, n'existe plus...

    Que dire de celui de SDNV dont la description remonte seulement à 1967 ? Il reste à la frontière des troubles d'apprentissage et des troubles du spectre autistique. 

    Du point de vue du neuropsychologue, la recherche pointue d'un profil neurocognitif spécifique, a son importance bien évidemment.

    Généralement, après plutôt des années de remédiation pour un ou divers troubles appelés "dys"  et TDAH à cause de ses déficits attentionnels (histoire de charger la mule), le jeune au profil SDNV en fait, sera reconnu à cause d'une maladresse pas seulement physique (l'équilibre par exemple s'améliore ) ; la lenteur du traitement de l'information lors des bilans sera elle aussi enfin prise en compte :

    http://www.ac-nice.fr/ia06/ienash/IMG/pdf/Aide_a_l_elaboration_de_pistes_de_remediation_apres_le_bilan_psychologique.pdf

     

    Lenteur du traitement de l’information

    • L’enfant ne peut pas traiter l’information rapidement. 

    • Il peut sembler amorphe et dépassé par les attentes de 

    l’enseignant. 

    • Il termine toujours le dernier et peut prendre de deux à trois 

    fois plus de temps pour faire le même travail que les autres. 

    • Il peut se sentir souvent vidé de son énergie.

     

     

    Lenteur du traitement de l’information

    Que faire?

    • Diminuer la quantité de travail; arrêter les exercices écrits 

    lorsque la notion est comprise.

    • Privilégier l’oral ou les QCM pour les exercices et les 

    évaluations

    • Donner davantage de temps pour effectuer le travail.

    • Leur demander d’écouter en classe plutôt que d’écrire et leur 

    donner les notes photocopiées d’un autre.

     

     

    Attention ! Malgré une vivacité apparente selon les enfants et toujours un QI dans la norme (où qu'il se situe à l'intérieur de celle-ci, il ne dit rien cependant de l'intelligence mais seulement d'une partie mesurable), d'une manière génèrale, cette lenteur du traitement de l'information, pas seulement en classe, les pénalise au quotidien. 

     

    Une aide pour les parents :

     

    L'Autonomie pas à pas

    Enseigner les compétences quotidiennes aux enfants qui rencontrer des difficultés d'apprentissage

    https://www.alafabrique-editions-handicap.com/l-autonomie-pas-à-pas.html


    4 commentaires
  • http://www.dsm5.org/ProposedRevision/Pages/proposedrevision.aspx?rid=94

     

    Attention aux nouveaux critères plus larges des TSA qui peuvent brouiller les frontières. Même si l'on admet les nombreux chevauchements, on ne ne peut nier les différences entre autisme, Asperger, SDNV.

    Si c'est pour rendre compte de la diversité des autismes dans le but d'un meilleur dépistage, d'une meilleure prise en charge, l'intention est louable.

    Si c'est pour situer les différents profils sur une échelle de gravité, elle ne rend absolument pas compte de la réalité.

    Un Asperger sans difficultés scolaires, n'aura pas cependant les compétences sociales nécessaires pour évoluer dans la société (autonomie, travail...) et fera face exactement aux mêmes difficultés qu'une personne dite "plus sévèrement touchée".

    Quant à la situation d'une personne SDNV non Asperger, parfois relativement à l'aise (voire trop) en situation duelle et qui peut faire illusion, sans troubles obssessionnels compulsifs et sans comportements restreints ou répétitifs, mais avec des troubles massifs des apprentissages et dans l'incapacité à décoder une partie de l'information verbale et surtout l'information non verbale (gestes, posture etc.), cela sans compter l'hyper ou l'hypo sensibilité aux stimuli de ttes sortes, on peut préjuger qu'elle ne situe absolument pas sur le continum doux de l'autisme... plutôt sur le continum grave (mais sans fatalité) des troubles d'apprentissages !!

    Le spectre de l'autisme : le maître mot de la mesure... la mesure de quoi ? 

    Le SDNV n'a rien à voir avec l'autisme même si l'intégration dans "le moule" entraîne un combat permanent à mener et avec un parcours semblable à ce qui est connu dans l'Asperger ou l'autisme de haut niveau.

    En effet, même dans l'empathie et la recherche d'amitié, elle sera soumise à des revers scolaires puis professionnels,sentimentaux et amicaux qui la mettront dans la relative quasi impossibilté à s'intégrer dans la société. Le cumul de "l'excentricité" (codes sociaux, capacité à s'adapter au travail, l'inconnu, odeurs, bruits etc.) et des difficultés d'apprentissages, doit-il obligatoirement être "compris" comme une manifestation plus ou moins légère de l'autisme ?

    Après le "tout dyslexique", le "tout autisme", la nouvelle mode en 2013 ? 


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